New-York, New-York… plus qu’une ville, une expérience à part entière, une machine à rêve, un mythe, une addiction. Prochaine destination dans ma To Do List, je ne désespère pas découvrir la Grosse Pomme avant la fin de l’année. Là-bas, tout se crée, tout semble possible. Les grands mouvements, les changements de modes, les innovations naissent et s’épanouissent ici. Mickael Bloomberg, le maire de New-York, veut d’ailleurs faire du numérique une priorité en lançant 5 grands chantiers pour ces prochaines années.
Accès à Internet
Pour lutter contre la fracture numérique, New-York s’est engagée à installer 40 community technology centers dans les quartiers les plus pauvres de la ville afin de donner la possibilité aux plus démunis de se connecter gratuitement à Internet, d’utiliser les outils numériques mis à disposition mais surtout découvrir le monde de l’informatique. New-York a également investi 14 millions de dollars dans la modernisation des équipements publics (bibliothèques, maisons de quartiers et centres de loisirs). La ville a décidé de réinvestir l’espace public en recyclant ses 11 000 cabines téléphoniques. Un appel d’offre a été lancé et plusieurs propositions ont été retenues dont NYC I/O, The Responsive City : un hub informatif et communautaire. Voyez plutôt la présentation en-dessous…
Education et Internet
Comment moderniser l’apprentissage pour mieux préparer l’avenir ? C’est l’objectif du programme innovation zone. Initialement mis en place en 2010/2011 dans 81 écoles à travers 5 quartiers de New-York, le nombre d’établissements scolaires new-yorkais profitant de cette méthode à plus que triplés. Les profs et élèves doivent expérimenter de nouvelles formes d’éducation comme un suivi individualisé et l’utilisation des nouvelles technologies. Les profs peuvent suivre en temps réel l’avancée de chaque élève afin d’adapter leur travail en fonction. Les ressources pédagogiques mis à disposition des élèves leurs permettent de progresser à leur rythme dans le cadre scolaire et au delà.
L’open data à New-York
Les institutions françaises ouvrent tout juste leur données au public (plus précisément aux développeurs, le commun des mortels se fichent bien de ce type d’informations en brut) sans pour autant encourager leur exploitation. L’histoire n’est pas la même outre-atlantique : 900 lots de données sont déjà à disposition des développeurs alors qu’à Paris, ont peine à dépasser les 90 lots. New-York a lancé un concours récompensant les meilleurs applications au service du citoyen. 50,000 dollars était en jeu.
Internet pour soutenir le secteur high-tech
L’heure des offres d’emploi sur des sites spécialisés est révolue : bienvenue sur « Made in New York Digital Map« . Cette carte interactive permet de répertorier les structures NTIC mais surtout les entreprises qui embauchent. Actuellement, 1271 offres sont à pourvoir. Pas mal, non ?
Renforcer le dialogue social
La ville de New-York souhaite vraiment maintenir une relation de confiance avec ses habitants via les nouvelles technologies et plus particulièrement à travers les réseaux sociaux. L’exemple le plus significatif date de 2012 avec le passage de l’ouragan Sandy où les autorités ont utilisé les réseaux sociaux pour transmettre des informations en temps réel aux citoyens. Elles proposent également aux New-Yorkais un système d’alertes en pushs geolocalisés, appelé PLAN (personal localized alerting network) qui permet de recevoir des messages d’informations en cas de situations d’urgence.
Mon idée d’écrire un article sur l’innovation technologique à New-York est venu à la suite des conférences dédiées à la smart city, pour lesquelles j’ai participé. L’intervention de Victor Goldsmith sur l’étude des zones criminologiques à travers les nouvelles technologies m’a laissé pantois. Face à nous, les américains ont des siècles d’avance en terme d’innovation, particulièrement la ville de New-York qui se comporte véritablement comme un laboratoire à ciel ouvert…
Source : Numéro 10, SFR PLAYER